Le régime paléolithique n'est pas une idée sortie de nulle part ou une mode passagère. Il est le fruit d'une réflexion sur la façon dont s'alimentaient nos ancêtres du paléolithique. Cette alimentation serait idéale par rapport aux besoins nutritionnels que nous dicte notre génome, car celui-ci n'a que peut évoluer depuis cette époque. Or, notre façon de manger depuis a, elle, beaucoup changé par l'introduction d'aliments qui n'étaient pas consommés par nos ancêtres. Ces changements, peu adaptés à notre organisme, seraient, selon les pratiquants de cette alimentation, responsables d'une grande partie des maladies de nos sociétés modernes comme le cancer, les troubles cardio-vasculaires, l'hypertension et le diabète. De plus, ils limiteraient les performances sportives.
Le principe du régime paléo
L'idée de base de l'alimentation paléolithique c'est que
notre organisme possède des besoins bien spécifiques en termes
de nutrition et que la façon dont nous mangeons dans nos
sociétés modernes n'est pas du tout adaptée. À cause du décalage
entre nos véritables besoins et ce que nous apportons à notre
corps via l'alimentation, de nombreuses maladies sont apparues
alors qu'elles n'existaient quasiment pas chez les hommes du
paléolithique. Pour le prouver, des études se penchent sur le
cas des tribus de chasseurs-cueilleurs qui s'alimentent encore
de façon traditionnelle. Les individus, qui composent ces
groupes, sont bien moins touchés par ces maladies. Par contre,
lorsqu'ils adoptent notre mode d'alimentation, leur santé en
souffre rapidement.
Le concept de l'alimentation paléo propose de retourner à une
façon de manger en adéquation avec nos vrais besoins.
Les aliments à privilégier et ceux à proscrire
Manger paléo c'est donc retrouver une alimentation similaire à celle des chasseurs-cueilleurs. Et pour cela, il faut bannir certains aliments de nos assiettes. C'est le cas des produits laitiers, des céréales, des légumineuses et, bien sûr, de tous les aliments produits de façon industrielle. Il s'agit également de rétablir un certain équilibre dans la consommation des graisses, de vitamines et minéraux. Les aliments à privilégier sont donc les fruits et légumes, les viandes maigres, les œufs, les poissons et les oléagineux.
Le mensonge des produits laitiers
Le lait est un aliment qui a été introduit tardivement dans
l'alimentation des hommes. Il n'était pas consommé par les
hommes du paléolithique. Une partie des humains actuels ne peut
d'ailleurs pas le digérer correctement.
Actuellement, le discours des autorités sanitaires françaises,
c'est qu'il faut manger beaucoup de produits laitiers pour
s'assurer un apport en calcium conséquent afin de couvrir les
besoins de notre organisme. Ces besoins sont d'ailleurs fixés
par ces mêmes autorités, qui pourraient être influencées par les
lobbys du lait. Les valeurs données par l'OMS sont, elles,
beaucoup plus basses.
Pourtant, non seulement une consommation trop importante de
calcium serait liée à des risques accrus d'accidents
cardio-vasculaires mais le lait contiendrait aussi des
substances nocives pour notre organisme comme des hormones de
bovins, des phtalates et du lactose. Le lait est donc considéré
comme impropre à la consommation dans l'alimentation
paléolithique.
Les besoins en calcium seraient largement couverts par cette
alimentation. De plus, comme celle-ci privilégie la consommation
de fruits et légumes, et bannit l'utilisation du sel, elle
permet de réduire les besoins en calcium alors que
l'alimentation moderne a tendance à l'augmenter.
Le danger des céréales et légumineuses
Comme le lait, les céréales et les légumineuses ne sont
consommées que depuis peu par les êtres humains. Elles
contiennent des éléments qui présentent un danger pour notre
organisme. Certaines céréales contiennent, par exemple, du
gluten, une substance qu'une part importante de la population ne
peut pas assimiler correctement et qui peut provoquer des
maladies auto-immunes, des migraines, des ballonnements et de
nombreux autres problèmes. Mais, les céréales et légumineuses
apportent également des anti-nutriments dont la consommation
peut provoquer une difficulté à assimiler les minéraux. Elles
peuvent donc favoriser les carences.
Pour tout cela, et parce que les céréales n'étaient pas un
aliment de nos ancêtres, elles sont interdites dans
l'alimentation paléolithique. La pomme de terre présentant les
mêmes problèmes, elle est également déconseillée.
Le cas des aliments industriels
Les aliments qui sortent des usines sont souvent bourrés d'additifs et autres substances nocives. De plus, leur teneur en sel et en sucres à l'Index Glycémique élevé en font des ennemis de la bonne santé. Ils n'étaient pas non plus dans l'assiette de nos ancêtres. Pour ces raisons, ils sont donc bannis de l'alimentation paléolithique. Cela permet en partie d'éviter les problèmes liés à un Index Glycémique haut qui peuvent favoriser l'apparition du diabète et de l'obésité.
L'importance des graisses
Pendant longtemps, les graisses ont été pointées du doigt comme
étant la source de l'épidémie d’obésité dans nos sociétés.
Pourtant, malgré les campagnes contre le gras, cette épidémie
n'a fait qu'empirer. Le problème viendrait en réalité d'un
problème plus large : la surconsommation calorique, que ce soit
à cause des graisses ou des sucres.
La graisse ne poserait donc pas de problème tant que l'apport
calorique global respecte nos besoins. En revanche, ce qui
serait un souci, c'est le déséquilibre entre la consommation
d'oméga 6 et d'oméga 3. On sait qu'une consommation trop
importante d'oméga 6, par rapport aux oméga 3, favorise un état
inflammatoire dans notre organisme. Or, l'alimentation moderne
présente ce type de déséquilibre. Les hommes paléolithiques,
eux, consommaient beaucoup plus d'oméga 3 que nous et évitaient
cet état inflammatoire qui peut aboutir à des cancers, de
l'arthrose et des maladies cardiovasculaires.
L'apport en micro-nutriments
L'alimentation du paléolithique était riche en végétaux, c'est
pourquoi il est conseillé de consommer une grande quantité de
légumes et de fruits. Grâce à eux, l'apport en vitamines,
minéraux et fibres couvre mieux les besoins de l'organisme
humain, évitant ainsi les carences.
L'arrêt de la consommation de sel (chlorure de sodium) permet
également d'éviter de développer de l'hypertension. Ces deux
changements permettent d'améliorer l'équilibre acido-basique
dans l'organisme.
Les bénéfices pour la santé
Ils sont multiples et peuvent se résumer ainsi : les besoins de l'organisme sont mieux couverts, celui-ci fonctionne donc mieux. De plus, il reçoit une quantité moindre de substances qui lui sont nocives ou inutiles et il ne s'en porte que mieux.
L'alimentation paléolithique permettrait donc de réduire
l'apparition de nombreuses maladies parmi lesquelles on peut
trouver les cancers, les maladies cardio-vasculaires, les
maladies dégénératives et auto-immunes, les problèmes osseux,
articulaires, le diabète, etc.
Il serait donc possible de vivre en meilleure santé et sans
doute plus longtemps.
Les bénéfices pour la musculation
Grâce à une alimentation riche en micro-nutriments, l'organisme
est moins sujet aux carences et peut donc être plus performant.
Cela est renforcé par un apport d'aliments alcalinisants qui
sont censés aider le corps à conserver un équilibre
acido-basique adéquat pour la croissance musculaire. La
consommation d'une plus grande quantité d'oméga 3 est également
une aide précieuse pour construire du muscle.
Ces mêmes paramètres sont bénéfiques pour éviter de perdre trop
de muscle pendant un régime dont le but est la fonte des
graisses corporelles.
De plus, comme l'alimentation paléolithique est exempte d'aliments à IG haut, la prise de graisse est moins à craindre, même si l'apport calorique est tout de même à surveiller.
La prise de masse et l’alimentation paléo
Beaucoup de critiques se portent sur la difficulté de
faire une prise de masse en mode paléolithique parce que
l'apport en
glucides serait insuffisant. Mais, l'alimentation paléolithique
n'est pas forcément pauvre en glucides. L'apport de fruits et
légumes, ainsi que de tubercules, peut couvrir les besoins
caloriques et glucidiques de la construction musculaire.
De
plus, il est possible de piocher dans certaines céréales moins
problématiques comme le sarrasin et le riz basmati si les
besoins sont vraiment trop grands. Rien n’empêche alors de faire
une prise de masse correcte.
Avis d'utilisateur
Avant de pratiquer l'alimentation paléolithique, je souffrais fréquemment de maux de ventre. Je mangeais beaucoup de pâtes, de riz, d'avoine, de produits laitiers et je me méfiais des graisses. En musculation, j'avais des résultats même si je n'ai jamais réussi à sécher autant que je le voulais sans perdre beaucoup de muscles.
La transition vers l'alimentation paléolithique a été rude, j'ai tout changé d'un seul coup et je n'ai pas réussi à manger suffisamment de calories pour maintenir mon poids. Cela s'est donc soldé par une perte de poids assez rapide d'environ 5-6 kilos. Perte de muscle, mais aussi de graisse car je me suis retrouvé à un niveau de sèche que je n'avais jamais atteint. J'ai eu plusieurs séances très dures à supporter et une perte de performances assez logique.
Mais, comme je ne voulais pas trop perdre non plus, j'ai forcé
sur la consommation de tubercules afin d'apporter plus de
glucides à mon organisme. Mon poids et mes performances se sont
stabilisés. J'ai ensuite ajouté du sarrasin à ma diète pour
commencer à reprendre de la masse.
Depuis, je gagne petit à petit de la masse musculaire et je me
suis débarrassé des problèmes de ballonnements ainsi que des
maux de ventre. Je dois donc dire que, pour moi, le
régime paléo
fonctionne. C'est un peu contraignant, mais mon alimentation
d'avant ne me manque pas.