Pour une raison mystérieuse, mon PC portable a récemment décidé d'arrêter de fonctionner. Alors, j'ai décidé d'aller sur internet pour en acheter un nouveau. Il ne m'a pas fallu longtemps pour trouver le PC « parfait ». Un avis disait qu'il était le plus performant du moment. « Super » pensais-je, je veux celui-là.
Mais, j'ai décidé de faire un peu plus de recherches, juste pour être sûr qu'il n'y avait pas mieux quelque part. Puis, je suis tombé sur un autre avis exactement pour le même PC. Le gars disait qu'il manquait d'autonomie et qu'il avait finalement changé pour un PC avec un disque dur plus rapide. Il recommandait un PC complètement différent. Et, ainsi, cela a continué, jusqu'à ce que, après avoir examiné chaque modèle de PC existant sur la toile, l'ennui me vint. J'ai donc décidé de tout abandonner.
Pourquoi est-ce que je partage cela avec vous ?
Ma quête pour trouver le « meilleur » PC est à peu près le même processus que suivent les gens qui cherchent à trouver la « meilleure » diète et le « meilleur » programme d'exercices à suivre.
Quel est le meilleur entraînement pour ci ? Quel est le meilleur exercice pour ça ? Ce sont des questions qu'il est normal de se poser. Qui veut perdre son temps avec quelque chose qui ne marche pas ?
Le problème réside dans ce qui arrive ensuite :
1 – Passer des heures à rechercher la « meilleure » chose.
2 – L'essayer pendant une semaine ou deux puis l'arrêter parce qu'une
nouvelle « meilleure » chose se présente.
3 – Répéter le processus et ne rien en retirer.
Chercher le meilleur, que ce soit un nouveau PC, une diète, un programme d'entraînement, un partenaire ou quoi que ce soit d'autre est une stratégie de décision connue sous le nom de « maximisation ».
Les « maximisateurs » ont besoin de s'assurer que chaque achat - ou décision - est le meilleur qu'il pourrait faire. Pourtant, comment peut-on vraiment savoir que toute option donnée est absolument la meilleure possible ? La seule manière de savoir est d'examiner toutes les alternatives. En tant que stratégie de décision, la maximisation crée une tâche ardue, qui devient d'autant plus ardue que le nombre d'options augmente.
L'alternative à la maximisation est d'être « suffisfaisant » ( = satisfaisant + suffisant). Pour cela, il faut se contenter de quelque chose qui est assez bon et ne pas se soucier de la possibilité qu'il pourrait y avoir quelque chose de mieux. Un suffisfaisant a des critères et des normes. Il cherche jusqu'à ce qu'il trouve un élément qui répond à ces normes, et à ce moment, il arrête de chercher.
Il y a peut être mieux sur la plage d'à côté…
Pour un maximisateur, les suffisfaisants semblent être disposés à se contenter de la médiocrité, mais ce n'est pas le cas. Un suffisfaisant peut être tout aussi pointilleux qu'un maximisateur. La différence entre ces deux types de personnes, c'est que le suffisfaisant se contente de ce qui est simplement excellent, en opposition à ce qui est le « meilleur absolu. »
Je crois que le choix de la maximisation est une grande source de mécontentement, que cela peut rendre les gens malheureux, spécialement dans un monde qui insiste pour fournir un nombre écrasant de choix, à la fois triviaux et non triviaux.
Dans « Le paradoxe du choix » de Barry Schwartz, l'auteur explique que les suffisfaisants ont tendance à être plus heureux que les maximisateurs. Ces derniers doivent dépenser beaucoup de temps et d'énergie pour prendre une décision, et ils sont souvent anxieux sur le fait qu'ils font ou pas le bon choix.
Si vous vous retrouvez dans un cycle de maximisation, essayez d'être suffisfaisant à la place. Quelque fois, la meilleure façon de faire est d'oublier de chercher le meilleur absolu et de juste choisir quelque chose de suffisamment bon.
Source : Le paradoxe du choix, C.Finn Muscle Evo, Gretchen Rubin, Wikipedia.