J'ai l'impression qu'il règne ici une certaine confusion entre les notions de low-carb et de paléo.
Un régime alimentaire low-carb n'est pas forcément paléo (notamment si il contient force charcuteries, produits laitiers et huiles végétales style colza ou tournesol).
Un régime alimentaire paléo n'est pas forcément low-carb (notamment si il contient force pommes de terre et autres tubercules).
Encore que ça dépend de ce que l'on appelle low-carb. Un régime paléo, même avec des patates, sera généralement plus pauvre en glucides qu'une diète industrielle moderne à base de pain, de pâtes, de sodas et de sucreries.
Mais il y a tout un tas de nuances entre le zero-carb et le low-carb.
Atkins est (était) le pape du low-carb. C'est une figure assez controversée. J'invite ceux qui l'on découvert récemment et qui trouvent ça génial à aussi lire des contre-avis, histoire d'être sûrs de juger sur des opinions diversifiées.
Cordain est le pape de ce que l'on pourrait appeler la paléo 1.0 : viandes maigres, poissons, noix, légumes et fruits, pas de sucres raffinés, pas de céréales, ni légumineuses, ni tubercules, pas de laitages ...
Depuis est advenue ce que l'on pourrait appeler une paléo 2.0 : les viandes n'ont pas à être maigres, on y va mollo sur les noix, on autorise les tubercules (surtout pour les sportifs) et on est moins stricts sur certains laitages (notamment le beurre), si c'est au lait cru et que la personne n'est pas intolérante. On se méfies plus des huiles végétales aussi, à l'exception de l'huile de coco et de l'huile d'olive.
Le statut des tubercules est ce qui fait le plus débat dans les milieux paléo (il n'y a en revanche pas débat sur le sucre et les céréales, à l'exception du riz qui semble mieux supporté que les autres céréales).
Il n'y a pas un pape dans ce mouvement, mais plusieurs auteurs plus ou moins reconnus (dont certains sont un peu entre la 1.0 et la 2.0, disons 1.5) comme Robb Wolf (1.5), Mark Sisson(1.5), Shou-Ching Shih et Paul Jaminet (2.0), Stephan Guyenet (2.0).
Je vous laisse chercher les blogs de ces différents personnages, ils ne sont vraiment pas difficiles à trouver (ils ont presque tous quelque chose à vendre).
Je signale aussi Nate Miyaki pour son approche intéressante qui mixe paléo et nutrition sportive (
http://natemiyaki.com/articles-2/).
Cela rejoint un peu les travaux de Weston A. Price, un dentiste qui dans les années 1930 a parcourru le monde à la recherche des causes nutrionnelles de dégénérescences physiques (et en particulier dentaires).
Personnellement, adepte d'une paléo 2.0 prudente, je suis devenu méfiant à l'égard d'un low-carb trop prononcé (voire quasi zero-carb comme le prône Atkins).
Le fondement même de la démarche paléo, c'est de chercher des réponses et du sens dans la biologie de l'évolution.
Hors l'une des premières étapes de notre digestion, c'est de sécréter de la salive pleine d'amylase pour digérer l'amidon.
Comment pourrions-nous ête doté d'un tel dispositif biologique si nous n'avions pas évolué pour consommer au moins quelques féculents (d'où le débat sur les tubercules au sein du mouvement).
A moins qu'on ne consomme que de l'huile, de la charcuterie et du fromage, quand on consomme plus ou moins low-carb on est amené à revenir vers de vrais aliments que l'on cuisine soi-même et moins de saloperies industrielles toutes prètes en boîtes (pain, pâtes, céréales du petit dèj ...).
Je soupçonne que c'est un facteur essentiel qui fait qu'on se sent mieux ... mais ce n'est pas directement à attribuer au low-carb par lui-même, c'est plutôt un bénéfice collatéral.
Je ne vous dirai pas de suivre tel ou tel principe, je veux juste élargir un peu l'horizon de vos réflexions (pour ceux qui n'ont découvert ce sujet que tout récemment).
Il y a plusieurs degrés dans le low-carb, certains allant jusqu'à 400 g / jour (ce qui ne paraîtra pas low-carb du tout aux tenants de 50 g / jour), et on peut envisager de ne pas considérer que les quantités mais aussi la qualité des sources (patates : bien, blé : pas bien ...).
En tous cas, et je terminerai là-dessus, il n'est pas étonnant de voir une incompréhension entre un adepte de la paléo et un adepte des cycles prise de masse / sèche.
La paléo est prônée comme un style de vie et "la vraie bonne façon de se nourrir", pas comme un régime à suivre pendant deux mois pour un objectif précis avant de revenir à quelque chose de plus "normal".
La différence entre la théorie et la pratique est qu'en théorie il n'y en a pas alors qu'en pratique il y en a une.