Nemrof a écrit : moins que les protéines ne soit plus à l'ordre du jour pour prendre d'la mâsse ?
Eh bien justement, non elles ne le sont pas. Le problème est qu'on parle toujours de protéines, or il faudrait parler d'acides aminés. Le corps ne peut rien faire avec les protéines, il ne peut utiliser que les AA. Or le système digestif humain n'est pas identique à celui des carnivores qui est réellement capable de décomposer de lourdes chaînes protéiques en AA. Il y a bcp de protéines qui sont perdues dans l'alimentation conventionnelle. Les protéines qui ne sont pas décomposées par la digestion ont deux chemins possible : soit traverser la paroi de l'intestin grêle qui en temps normal y est imperméable, puis être éliminées par filtration au niveau des reins, soit continuer leur chemin jusqu'au colon où elles entreront dans un processus de putréfaction (la putréfaction qui est la dégradation des protéines est responsable des gazs malodorants, la fermentation qui est la dégradation des sucres complexes non-digérés produit des gazs non-odorants).
Les protéines ne se trouve pas en forte concentration dans fruits/légumes, même s'il y en bcp dans les noix en tout genre (26% pour la cacahuète par exemple), par contre il y a suffisamment d'AA, soit sous forme libre, soit sous forme de peptides (chaînes de moins de 50 AA), qui ne sont pas appelés protéines parce que les protéines sont des polypeptides, c-à-d des longues chaînes de peptides (plus de 50 AA). Des peptides il y en a partout, pour toute sortes de fonctions différentes.
De plus, l'apport élevé en protéines (en plus de leur difficulté d'assimilation) serait un mythe complet qui serait né après la guerre avec l'apparition des lobbys de la viande etc. Dans certains pays, l'alimentation n'est pas excessivement protéinée (10 à 15% d'apport protéiques), ça correspond à un régime frugivore. Et pourtant, ça n'empêche que tu trouves des gens très bien portants musculairement. Je pense aux zones reculées d'Afrique (que je connais) où tous les hommes qui sont très travailleurs sont assez massifs et toujours très secs.
Toutes les cellules humaines tournent essentiellement au glucose/fructose. Ce qu'il faut c'est privilégier leur carburant. Le bon rapport pour un humain sans activité particulière serait d'environ 10% de protéines, 10% de lipides, 80% de glucides. Tout doit être le plus simple possible et pris dans des aliments vivants sinon les molécules sont difficilement assimilables. L'être humain est un hétérotrophe (on l'apprend à l'école, pourtant, bcp de pratique alimentaires conventionnelles ne respectent pas cette hétérotrophie). Pour fonctionner il faut aussi de grandes quantités de vitamines et de minéraux, d'
enzymes (chose dont on ne parle jamais) et surtout, il faut que le pH du corps soit alcalin, c'est ultra-important. Or, les plus grandes sources de vitamines et de minéraux sont les végétaux, les enzymes ne peuvent se prendre QUE dans des aliments non cuits car toute enzyme est détruite au-delà de 60°C (SVT en 1ère S), et les végétaux sont les seuls aliments alcalinisants. Les enzymes sont aussi importantes que tous les autres composants du corps humain. Il n'y a quasiment aucun processus organique qui se fait sans enzyme.
Je viens de trouver une source qui explique un peu plus en profondeur l'histoire des enzymes et ça rejoint exactement ce que je dis ci-haut et avais appris d'autres sources
http://cuisinecrue.webs.com/alimentationvivante.htm
De plus, quand tu fais cuire des aliments, il y a bcp de réaction chimiques qui ont lieu, et qui détruisent les éléments qui auraient été assimilables en temps normal. Donc c'est à éviter en général pour tout aliment, et puis avec la viande, n'en parlons même pas, c'est le pire. Déjà parce qu'à la base cet aliment est difficilement assimilable cru par le corps humain (or un VRAI omnivore est capable de bien assimiler tout aliment cru), et ensuite parce que quand on le cuit on le rend encore moins assimilable (parce qu'on détruit les enzymes de l'aliment qui sont extra-totalement nécessaire à leur digestion). La cuisson de la viande fait apparaître plus de toxines (ça même la médecine conventionnelle le sait).
Ça va même plus loin : les aliments cuits sont considérés par le corps humain comme des corps étrangers, qui fait alors de la "leucocytose digestive" (voir un documentaire posté sur mon carnet). C'est donc du travail en plus pour le système immunitaire.
Encore autre chose à propos de la cuisson. Il faut savoir que les éléments chimiques sont assimilés (au sens large, pas seulement l'assimilation intestinale mais aussi au niveau de chaque cellule), c'est-à-dire traversent une membrane, passent du milieu extra-cellulaire au milieu intra-cellulaire, ou à plus grande échelle passent du milieu extérieur (intérieur de système digestif intestin) au milieu intérieur du corps humain, grâce à des différences de potentiels électrique (des tensions électriques, littéralement). Ces tensions varient selon les concentrations de toutes sortes de molécules polaires (ions minéraux ou certaines molécules organiques). Chaque élément chimique est caractérisé par un potentiel électro-magnétique, et selon ce potentiel, il va pouvoir traverser les membranes ou déjà tout simplement réagir avec un autre élément ou non. Lorsque tu chauffes ta nourriture au-dessus de certaines températures critiques (60°C est un premier palier pour plusieurs molécules), c-à-d lui apporte de l'énergie, tu modifies son potentiel électro-magnétique et modifie ou casse des liaisons au sein de la molécule. Par conséquent, tu rends ces molécules moins assimilables et certaines peuvent devenir toxiques. (A l'inverse, on peut aussi, par ébullition, rendre inactif certains poisons.)
Remarque : la plupart des enzymes sont des protéines, or toute enzyme est détruite dès 60°C. Je ne sais pas pour les autres protéines, mais certainement que si les enzymes qui sont un certain type de protéine sont détruites à 60°c, alors d'autres types de protéines doivent être rendues inutilisables à cette température par le corps humain. Et aussi, je ne sais pas si le taux de protéine indiqué dans les "valeurs nutritives" sur les emballages alimentaires tient compte des enzymes. Je n'arrive pas à trouver cette information, il faudrait que je demande à un nutritionniste, ou peut-être que quelqu'un a cette information.
Bref, il y a tout autant de raisons aux échelles macroscopiques, microscopiques ou moléculaires qui me semblent tout à fait valider le frugivorisme de l'espèce.